Qu’il réussisse ou qu’il échoue quelles sont les paroles que tu déposes en lui ?
Semaine après semaine, des dizaines de parents s’agglutinent sur les gradins pour suivre intensément le tournoi de foot de leurs enfants. Chacun y va de son commentaire quant à l’arbitrage ou le jeu de son petit footballer préféré, créant ainsi un brouhaha monumental.
Novice, j’assiste à cet intéressant spectacle autant visuel que sonore lorsque tout à coup, mon bel attaquant gaucher récupère le ballon et tente de tirer le but qui mènera enfin son équipe à la victoire. J’ai beau ne rien y comprendre à toutes les règles du foot, la maman supportrice en moi se lève (à la surprise de tous les parents qui m’entourent) et crie le nom de Rafael de toutes mes forces afin d’encourager mon petit blond aux allures d’Antoine Griezmann.
On y croyait tous et le ballon n’est pas passé loin de la fameuse lucarne. Rafael avait pourtant entendu mon encouragement, il avait bien reconnu ma voix (tout le monde, d’ailleurs!) mais cela n’a pas suffi.
C’est à ce moment précis que le coup de sifflet de l’arbitre retentit et sonne la fin du match. La sentence tombe: nous ne ramènerons pas la coupe à la maison.
Mon fils reste silencieux mais tout son corps traduit son immense déception. On était si près du but, c’est le moins qu’on puisse dire.
Je vais à sa rencontre et le prend dans mes bras : mon cœur de maman préférerait souffrir à sa place que de le voir dans cet état.
C’est alors qu’un genou à terre, je me mets volontairement à sa hauteur, et prends son triste visage entre mes mains. Les mots sortent de ma bouche comme un flot sur une terre desséchée: « Tu as bien joué, tu as fait de ton mieux. Même si tu n’as pas gagné aujourd’hui, tu as appris, et tu sais ce que tu vas devoir travailler davantage pendant l’entraînement avec ton équipe. Je suis fière de toi, tu n’as pas abandonné, tu t’es battu jusqu’au bout. Tu es un footballer remarquable dans la victoire ou dans la défaite. Je t’aime. »
Un mot d’encouragement lors d’un échec vaut bien plus qu’une heure d’éloges après un succès.
On a tous, un jour ou l’autre, été sensible à un mot d’encouragement de quelqu’un. Surtout dans les moments les plus difficiles.
En tant que parent, nous avons « une voix » dans la vie de nos enfants. Dieu nous a offert cette merveilleuse et difficile tâche d’instruire nos enfants (« Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas » Proverbes 22:6). Très tôt, ils passent beaucoup de temps à l’école, auprès d’enseignants, éducateurs et autres élèves pas toujours bienveillants. Ils baignent parfois dans un environnement pas aussi sain que nous l’aimerions. Ma première réaction de mère serait de protéger, voire même, soyons honnêtes, de couver mon enfant afin qu’il ne lui arrive rien.
Pourtant notre rôle, en tant que père, mère, est de donner les armes nécessaires à notre enfant afin qu’il soit protégé, plein d’assurance et de conviction quant à son identité en Jésus.
Il est crucial de prendre le temps d’écouter notre enfant lorsqu’il rentre de l’école et pour les enfants qui ne parlent pas (ou se contentent d’un petit « ouais, c’était cool aujourd’hui »), c’est à nous d’initier la conversation et de poser des questions !
Nos enfants sont sensibles à tout ce qui se passe autour d’eux. Clairement, ils sont comme des éponges mais ce n’est pas notre société qui va leur montrer la voie qu’ils doivent suivre: c’est ta voix.
Tout comme, en tant que disciples de Jésus, nous reconnaissons Sa voix (« Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent » Jean 10:27) nos enfants reconnaissent la nôtre. Sur quel chemin ta voix va-t-elle guider ton enfant aujourd’hui ?
Notre rôle est de rétablir la vérité face à tout ce qu’ils observent dans notre société, tout ce qu’ils entendent, tout ce à quoi ils sont quotidiennement confrontés.
La vérité se trouve en Jésus et dans la Parole de Dieu. Tu as une voix en tant que parent et responsable spirituel de ton enfant.
Cette voix n’en est que plus forte et plus puissante lorsqu’elle résonne à l’unisson entre le père et la mère. D’où l’importance de l’unité dans le couple. Et si ton enfant grandit dans une famille monoparentale, je prie que Dieu fasse résonner ta voix deux fois plus fort : En Jésus, tu as le pouvoir d’ « appeler à l’existence ce qui n’existe pas encore » (Romains 4:17)
Lorsque Jésus est passé par les eaux du baptême, Dieu le Père a affirmé l’identité de Son fils dans une relation d’amour: «Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.» (Matthieu 3:17)
Jésus a certainement dû se rappeler cette puissante déclaration lorsqu’Il a été conduit dans le désert tout de suite après.
Nos paroles d’affirmation, d’appartenance, empreintes d’amour, fortifient et arment nos enfants.
Tu as une voix dans la vie de ton enfant.
Commence à déclarer les promesses de Dieu sur sa vie. Pas uniquement lorsque tu pries pour lui lorsqu’il dort mais aussi lors de vos conversations autour du repas. Prie avec lui sur le chemin de l’école. Cela le rassure et affirme sur sa vie la protection divine.
Lorsque tu prends le temps d’écouter la voix de ton enfant, tu entends ses préoccupations, ses doutes, ses questionnements. Il y a parfois un fossé énorme entre ce qu’il vit à la maison et ce qu’il vit à l’école. Ta voix, remplie de sagesse divine, saura lui apporter la paix dont il a besoin dans les situations difficiles, dans ses relations tendues avec ses camarades, ses professeurs. Ta voix peut changer l’atmosphère : « D’aimables paroles sont comme un rayon de miel : douces pour l’âme et bienfaisantes pour le corps. » Proverbes 16:24
Petit à petit, en affirmant des paroles de vérités bibliques sur ton enfant, tu sèmes des graines de foi, de persévérance, de pardon, de confiance dans sa vie. Au fil des années, sa relation avec Jésus n’en sera que plus forte, ses racines seront profondes et lui permettront de tenir bon dans la tempête, ancré dans la vérité de son identité en Jésus.
Tu as une voix dans la vie de ton enfant. Aligne tes mots à la Parole de Dieu.
Commence à faire une liste de toutes les promesses que tu déclares sur la vie de ton enfant et partage cela avec lui dans un moment de qualité à deux.
« Le Seigneur Dieu m’enseigne ce que je dois dire pour encourager celui qui n’a plus de force. Chaque matin, Il me réveille pour que j’écoute comme un bon disciple. » Esaïe 50:4 (PDV)
Marine Eugster
Co-Pasteur de campus – Hillsong Lyon